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Actualités IRFU

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Les observations d’un filament interstellaire avec le JWST révèlent une clef pour comprendre le processus de formation d’étoiles

Une équipe du Département d’Astrophysique (DAp) a publié une analyse combinant des observations d’un filament interstellaire avec le télescope spatial James Webb (JWST) et le radiotélescope APEX, situé au Chili. Ces observations permettent de mesurer précisément, pour la première fois, la largeur d’un filament interstellaire, lieu de la formation d’étoiles, au delà de la ceinture de Gould, et de confirmer l’existence d’une échelle caractéristique de ≈0,1 pc. Ce résultat permet de mieux appréhender la raison pour laquelle les étoiles ne se forment pas avec une masse arbitraire. Cette étude a été publiée dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Découverte du nuage moléculaire sombre le plus proche du Soleil

Alors qu’on explore les confins de l’univers à une dizaine de milliards d’année-lumière de la Terre, le voisinage solaire réserve encore des surprises. Une équipe internationale, incluant des chercheurs du Département d’Astrophysique (DAp), a trouvé dans des données d’archive un nuage d’hydrogène moléculaire sombre, situé à 300 années-lumière du Soleil, au bord de la Bulle Locale. C’est le premier nuage moléculaire découvert par fluorescence H2 et un bel exemple d’étude de l’interaction d’un nuage avec une superbulle.  L'étude a été publiée dans la prestigieuse revue Nature Astronomy.

Les collaborations ALICE, ATLAS, CMS, et LHCb reçoivent le prix de Physique fondamentale de la Fondation Breakthrough Prize

Le prix de la fondation Breakthrough Prize en physique fondamentale a été décerné aux collaborations ALICE, ATLAS, CMS et LHCb lors d'une cérémonie qui s'est tenue le 5 avril à Los Angeles en présence de Marco Van Leeuwen, porte-parole d'ALICE, Andreas Hoecker, ancien porte-parole d'ATLAS, Patricia McBride, ancienne porte-parole de CMS, et Vincenzo Vagnoni, porte-parole de LHCb.

L'expérience KATRIN établit une nouvelle limite mondiale pour la masse directe du neutrino : moins de 0,45 eV

L’expérience KATRIN (Karlsruhe Tritium Neutrino Experiment) a atteint une nouvelle étape dans la mesure directe de la masse des neutrinos. Grâce à 259 jours de collecte de données et l’analyse de 36 millions d’électrons, la collaboration internationale KATRIN établit une limite supérieure de 0,45 eV/c² pour la masse effective des neutrinos avec un niveau de confiance de 90 %. Ce résultat, publié dans Science [1], améliore d’un facteur deux la limite précédente de 2021 (0,8 eV) et représente la meilleure contrainte mondiale obtenue par une mesure directe.

LHCb : des ions à Noël !

En juin 2024, le département de physique nucléaire de l'Irfu (DPhN) faisait son entrée comme membre de plein droit de la collaboration LHCb. S’appuyant sur sa forte expertise en physique des ions lourds, le laboratoire plasma de quarks et de gluons (LQGP) a activement participé à la définition de la stratégie d’enregistrement des données et la qualification de celles-ci lors de la prise de données d'octobre et novembre 2024 dédiée aux collisions de noyaux de plomb à très haute énergie. Suite à une récente et importante mise à jour des sous-détecteurs de LHCb, ces nouvelles données sont prometteuses tant par leur qualité et leur quantité et viennent relancer, au sein de LHCb, la recherche du fluide quasi-parfait : le plasma quark-gluon.

Cryomécanismes ICAR pour l’ELT-METIS : c’est livré !

Les derniers exemplaires de cryomécanismes indexés (ICAR) ont été livrés par l’Irfu au consortium METIS en février 2025. Pour les équipes du DIS et du DAp, c’est l’aboutissement de 10 ans de travail. Après la phase de conception et de prototypage (2015-2021), ces trois dernières années ont été consacrées aux intégrations et aux tests de 14 mécanismes, dont deux de rechange. Loin d’un long fleuve tranquille, la production de cette petite série a été émaillée de challenges techniques à relever.

La tomographie muonique ausculte le réacteur G3 du CEA

L'équipe de tomographie muonique de l'Irfu a publié dans la revue Physical Review X [1] une étude sur la tomographie muonique du réacteur G3 au CEA de Marcoule. Des méthodes d'apprentissage automatique ont été utilisées pour améliorer la qualité de l'image obtenue. Les résultats ont révélé des anomalies structurelles inattendues, mettant en évidence des zones où le réacteur différait de sa conception initialement documentée. Ces informations sont cruciales pour le démantèlement de ces installations nucléaires. La tomographie muonique, renforcée par l’utilisation de techniques d’apprentissage automatique, entre ainsi dans une nouvelle ère, en démontrant à nouveau, après les deux découvertes de chambres dans la grande pyramide de Khéops [2, 3], qu’elle peut répondre à diverses problématiques, notamment dans le domaine du démantèlement nucléaire.

L’IA au service de l’astronomie gamma de très haute énergie

Un défi en astronomie gamma réside dans la séparation de signaux dans des régions de l’espace des coordonnées (espace, temps, énergie) où ces derniers se mélangent. Un exemple typique aux très hautes énergies (E?100 GeV) est la question du bruit de fond résiduel dans les observations se mélangeant aux signaux provenant de sources d’intérêt astrophysiques. Une approche innovante publiée dans le « Journal of Cosmology and Astroparticle physics », basée sur l’utilisation de méthodes d’Intelligence Artificielle de type réseaux de neurones, vient d’être mise en œuvre pour exploiter la séparabilité des composantes spatiales et énergétiques des signaux. Cette approche basée sur l’apprentissage profond permet d’estimer les formes spatiale et spectrale de la source et du fond, ainsi que de leurs incertitudes, avec un minimum de connaissances pré-requises.

La constante cosmologique est mise à l’épreuve par les nouvelles données de DESI

Le grand relevé de galaxies DESI, mené avec le télescope Mayall de 4 m au Kitt Peak Observatory (Arizona), a débuté ses observations en mai 2021 et publie aujourd’hui l’analyse cosmologique de ses trois premières années d’observations. Ce spectrographe multifibre mesure simultanément le spectre lumineux de 5000 objets astrophysiques à chaque pointé du télescope, permettant ainsi de cartographier l’Univers en trois dimensions. L’analyse de cette carte s’appuie sur les oscillations acoustiques baryoniques, des ondes de pression issues du plasma primordial qui ont laissé une empreinte caractéristique dans la distribution de la matière. En mesurant cette empreinte pour différents types de galaxies et à différentes époques, DESI a pu retracer l’évolution de l’expansion de l’Univers sur les 11 derniers milliards d’années avec une précision inégalée. Ces nouvelles mesures (lien vers les articles), interprétées dans le modèle standard de la cosmologie, sont en tension avec celles d’autres sondes cosmologiques : les observations du fond diffus cosmologique menées par le satellite Planck, ainsi que les mesures de distance des supernovae de type 1a. Ces tensions sont résolues en remplaçant la constante cosmologique par une énergie sombre dynamique, une solution préférée avec une probabilité dépassant 99.99%. Si une telle déviation par rapport à la constante cosmologique était confirmée, il s’agirait de la découverte la plus révolutionnaire en cosmologie depuis celle de l'accélération de l’expansion de l’Univers en 1998.  

Cosmographie : la nouvelle carte des courants cosmiques fait la couverture de Nature Astronomy

Après la découverte l’an dernier de la grande structure cosmologique Ho’oleilana, en utilisant simplement les positions des galaxies du catalogue Cosmicflows-4, c’est maintenant l’analyse de leurs vitesses qui fait l’objet de cette nouvelle publication, aux enseignements multiples.

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