Flux RSS d'astronomie

Actualités IRFU

Actualités IRFU

Inauguration de la maquette du JWST grandeur nature à la Cité de l’Espace de Toulouse

Le télescope spatial James Webb (JWST) est, sans conteste, un instrument scientifique hors du commun. Depuis son lancement le 25 décembre 2021 depuis Kourou en Guyane française, il a déjà révolutionné l’astrophysique, en apportant des réponses à de nombreuses énigmes tout en soulevant de nouvelles questions. Si l’Univers se dévoile ainsi aux chercheurs, c’est en grande partie grâce à l’immense miroir de 6,5 m de diamètre, qui fait du James Webb le télescope spatial le plus grand et le plus sophistiqué jamais lancé. Mais comment visualiser au plus juste ce télescope, presqu’aussi élevé qu’un immeuble de trois étages ? C’est précisément l’expérience proposée au public par la Cité de l’Espace avec une reconstitution grandeur nature. L’inauguration de cette maquette s’est tenue le 28 avril 2025, en présence notamment de Pierre-Olivier Lagage, directeur de recherche au Département d’Astrophysique du CEA, de Lucie Leboulleux, chargée de recherche à l’IPAG/CNRS, et d’Olivier Berné, directeur de recherche à l’IRAP/OMP/CNRS.

La face cachée du Soleil : simulations et suivi de l’activité solaire 4pi steradian

Lancé en 2020, Solar Orbiter a franchi une étape historique le 24 Mars 2025 en atteignant, pour la première fois, une orbite suffisamment inclinée pour observer les pôles du Soleil avec ses multiples cameras. Solar Orbiter devient ainsi un outil formidable pour étudier le Soleil sous toutes ses facettes, de ses pôles à sa face cachée. Grâce à ces observations sans précédents, les équipes espèrent affiner leur connaissance sur le cycle du Soleil avec notamment le renversement du champ magnétique, de mieux modéliser la « météo solaire » en prenant en compte des structures non visible depuis la Terre mais qui influencent les vents solaires mais aussi étudier des « nids d’activités » comme celui observé par les équipes pendant plusieurs mois qui sont à l’origine de nombreuses éruptions solaires.

Michael Winn, physicien à l’Irfu, reçoit la médaille de bronze du CNRS du palmarès 2025

Michael Winn, physicien au département de physique nucléaire de l’Irfu est distingué par la médaille de bronze du CNRS 2025 dans la spécialité « physique du plasma des quarks et des gluons ». Cette médaille récompense son excellent travail reconnu à l’international et contribuant au rayonnement de la recherche française. Michael Winn est un physicien spécialiste du plasma de quarks et de gluons (PQG), qu’il étudie au sein des expériences ALICE et LHCb du CERN. Ses travaux ont notamment permis d’approfondir la compréhension du contenu en gluons des noyaux, une information essentielle pour décrire les conditions initiales menant à la formation du PQG. Il s’est également distingué par ses recherches sur le phénomène de saturation des gluons. Ses résultats suggèrent qu’à très haute énergie, les gluons peuvent fusionner, modifiant les régimes de l’interaction forte. Par ailleurs, il a contribué à la caractérisation des processus de formation du PQG en analysant les paires de muons issues de sa désintégration. Alliant expertise expérimentale et approche théorique, il participe activement à la définition des orientations futures de la physique des particules, tout en s’impliquant dans la formation et l’enseignement. Une médaille de bronze amplement méritée. Lien vers l’actu :  https://www.in2p3.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/michael-winn-medaille-de-bronze-du-cnrs-2025 Lien vers l’ensemble des distinctions du CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/le-cnrs/distinctions

Des simulations de dynamique moléculaire pour la matière noire et les neutrinos grâce à CRAB

Des simulations de dynamique moléculaire viennent de quantifier l’effet de la création de défauts cristallins dans la réponse de détecteurs cryogéniques ultra sensibles, utilisés pour la détection de neutrinos ou de matière noire. Les chercheurs traquent ces particules fantomatiques par leur interaction dans un cristal. L’enjeu est de connaitre la relation entre l’énergie communiquée à l'atome percuté par la particule incidente et le signal qui sera détecté dans le cristal. Cette calibration est un défi tellement les énergies en jeu sont faibles. Cette étude a permis de quantifier la création de défauts cristallins par l'atome qui recule et la fraction de l’énergie initiale qui sera stockée dans ces défauts. Ces travaux, acceptés pour publication dans Phys. Rev. D, sont le fruit d’une collaboration entre le Département de Physique Nucléaire (DPhN) et le Service de Recherche en Corrosion et Comportement des Matériaux (DES-S2CM). Une plongée au cœur des interactions entre atomes qui permettra d’exploiter toute la sensibilité des détecteurs.

ITk : L'Irfu lance la production des modules à pixels pour le futur détecteur interne d'ATLAS au CERN

Dès 2030, le grand collisionneur de hadrons du CERN entrera dans sa phase à haute luminosité (HL-LHC), avec des conditions de prise de données extrêmes imposant une refonte complète de plusieurs détecteurs. L’Irfu joue un rôle central dans cette révolution technologique en lançant, en collaboration avec deux laboratoires du CNRS de la région parisienne, l’IJCLab et le LPNHE, la production de plus de 2200 modules à pixels pour l’expérience ATLAS – soit environ 20 % des modules du futur détecteur à pixels du trajectographe interne (ITk). Grâce à des infrastructures de pointe spécialement mises en place et au travail acharné de ses équipes, l’Irfu est devenu, en début d’année, le premier institut entièrement qualifié pour cette production d’exception. Chaque semaine, des dizaines de modules seront assemblés et testés sur place en suivant un contrôle qualité drastique. Un défi humain et technologique majeur, pour permettre au LHC d’atteindre une précision inégalée dans l’exploration des couplages du boson de Higgs et de la physique au-delà du Modèle standard.

Les observations d’un filament interstellaire avec le JWST révèlent une clef pour comprendre le processus de formation d’étoiles

Une équipe du Département d’Astrophysique (DAp) a publié une analyse combinant des observations d’un filament interstellaire avec le télescope spatial James Webb (JWST) et le radiotélescope APEX, situé au Chili. Ces observations permettent de mesurer précisément, pour la première fois, la largeur d’un filament interstellaire, lieu de la formation d’étoiles, au delà de la ceinture de Gould, et de confirmer l’existence d’une échelle caractéristique de ≈0,1 pc. Ce résultat permet de mieux appréhender la raison pour laquelle les étoiles ne se forment pas avec une masse arbitraire. Cette étude a été publiée dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Découverte du nuage moléculaire sombre le plus proche du Soleil

Alors qu’on explore les confins de l’univers à une dizaine de milliards d’année-lumière de la Terre, le voisinage solaire réserve encore des surprises. Une équipe internationale, incluant des chercheurs du Département d’Astrophysique (DAp), a trouvé dans des données d’archive un nuage d’hydrogène moléculaire sombre, situé à 300 années-lumière du Soleil, au bord de la Bulle Locale. C’est le premier nuage moléculaire découvert par fluorescence H2 et un bel exemple d’étude de l’interaction d’un nuage avec une superbulle.  L'étude a été publiée dans la prestigieuse revue Nature Astronomy.

Les collaborations ALICE, ATLAS, CMS, et LHCb reçoivent le prix de Physique fondamentale de la Fondation Breakthrough Prize

Le prix de la fondation Breakthrough Prize en physique fondamentale a été décerné aux collaborations ALICE, ATLAS, CMS et LHCb lors d'une cérémonie qui s'est tenue le 5 avril à Los Angeles en présence de Marco Van Leeuwen, porte-parole d'ALICE, Andreas Hoecker, ancien porte-parole d'ATLAS, Patricia McBride, ancienne porte-parole de CMS, et Vincenzo Vagnoni, porte-parole de LHCb.

L'expérience KATRIN établit une nouvelle limite mondiale pour la masse directe du neutrino : moins de 0,45 eV

L’expérience KATRIN (Karlsruhe Tritium Neutrino Experiment) a atteint une nouvelle étape dans la mesure directe de la masse des neutrinos. Grâce à 259 jours de collecte de données et l’analyse de 36 millions d’électrons, la collaboration internationale KATRIN établit une limite supérieure de 0,45 eV/c² pour la masse effective des neutrinos avec un niveau de confiance de 90 %. Ce résultat, publié dans Science [1], améliore d’un facteur deux la limite précédente de 2021 (0,8 eV) et représente la meilleure contrainte mondiale obtenue par une mesure directe.

LHCb : des ions à Noël !

En juin 2024, le département de physique nucléaire de l'Irfu (DPhN) faisait son entrée comme membre de plein droit de la collaboration LHCb. S’appuyant sur sa forte expertise en physique des ions lourds, le laboratoire plasma de quarks et de gluons (LQGP) a activement participé à la définition de la stratégie d’enregistrement des données et la qualification de celles-ci lors de la prise de données d'octobre et novembre 2024 dédiée aux collisions de noyaux de plomb à très haute énergie. Suite à une récente et importante mise à jour des sous-détecteurs de LHCb, ces nouvelles données sont prometteuses tant par leur qualité et leur quantité et viennent relancer, au sein de LHCb, la recherche du fluide quasi-parfait : le plasma quark-gluon.

Revenir