
Actualités IRFU
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ERC COLIBRI: Non-linéarités cosmiques : impact des baryons sur les grands relevés de galaxies pour le cosmologie
Sandrine Codis, astrophysicienne dans le service "Cosmologie et Évolution des Galaxies » du Département d'Astrophysique (DAp) // UMR AIM de l’Irfu vient de recevoir la bourse européenne « ERC Starting Grant» pour son projet COLIBRI.
La cosmologie entre dans une nouvelle ère que l'on peut nommer l'ère de la cosmologie de haute précision avec des études révolutionnaires visant à cartographier la matière noire à différentes époques de notre histoire cosmique afin de cerner la nature de l'énergie noire. Le satellite spatial européen Euclid mesurera les paramètres cosmologiques avec une précision sans précédent (environ 1% sur l’équation d’etat de l’energie sombre).
Pour atteindre cet objectif ambitieux, un certain nombre de sources d’erreurs systématiques doivent être quantifiées et comprises. Le projet COLIBRI propose de contrôler de manière rigoureuse l'effet de la matière visible (les baryons) sur l'analyse conjointe des données relatives aux deux sondes cosmologiques principales que sont les effets des lentilles gravitationnelles faibles et le « clustering » des galaxies (c’est-à-dire leur distribution spatiale).
ERC Starting OCAPi : une technique d’analyse innovante pour cartographier la matière noire dans l’histoire de l’Univers
Natalia Porqueres, astrophysicienne au département d’astrophysique de l’Irfu vient de recevoir la bourse européenne « ERC Starting » pour son projet OCAPi, une technique d’analyse innovante qui pourrait révolutionner notre compréhension de l'Univers sombre capable de détecter des écarts par rapport au modèle cosmologique standard reposant sur la théorie générale d’Einstein.
À ce jour, la formation des structures cosmiques et la nature de l'énergie noire et de la matière noire, deux composantes essentielles du modèle cosmologique standard, ne sont pas comprises. Natalia développe de nouvelles techniques d'analyse de données pour extraire les informations des observations cosmologiques de la mission Euclid (observatoire spatial lancé en juillet 2023 pour une durée de 6 ans) dont le but principal est de comprendre le « secteur sombre » de l’univers.
ERC Starting BlackJET : Modèles unifiés des sursauts gamma longs : des progéniteurs stellaires et trous noirs aux jets et transitoires électromagnétiques
Matteo BUGLI, astrophysicien spécialiste en modélisation numérique des supernovæ, vient de recevoir la bourse européenne « ERC Starting » pour son projet BlackJET qui fournira une description unifiée de la formation des sursauts gamma longs en modélisant de manière cohérente toutes les étapes, depuis le début de l'effondrement stellaire jusqu'à l'émission électromagnétique observée.
Matteo BUGLI, postdoc CEA au DAp de 2018 au 2022, est actuellement à l’Institut d’astrophysique de Paris et sera dès mars 2026 au département d’astrophysique de l’Irfu pour démarrer son ERC.
Le JWST a-t-il détecté l’exoplanète géante la plus proche de nous ?
Lancé en 2021, le JWST s’est révélé redoutable dans la caractérisation d’exoplanètes déjà connues. Mais ce satellite aux images incroyables ne s’arrête pas là, il part aussi à la chasse de nouvelles exoplanètes ! Une équipe internationale de chercheurs menée par Chas Beichman (JPL et Caltech) et composée de chercheurs de département d’astrophysique de l’Irfu (DAp) vient de publier deux articles dans Astrophysical Journal Letters qui apportent de solides éléments en faveur de la présence d’une exoplanète géante évoluant dans la zone habitable de l’étoile Alpha Centuri A, l’étoile similaire au Soleil la plus proche de nous. Les observations ont été faites avec l’imager MIRIm du JWST, développé principalement en France.
L’aimant hybride du LNCMI atteint les 42 T à Grenoble
L’aimant hybride du laboratoire Nationale des Champs Intense de Grenoble (LNCMI) développé en collaboration avec l’Irfu a rejoint le cercle très fermé (après les USA et la Chine) des plateformes atteignant un champ magnétique supérieur à 40 T. La station hybride qui, pour atteindre un tel champ magnétique associe une bobine supraconductrice validée en 2024 et des aimants résistifs, est maintenant disponible pour des expériences de physique dans de nombreux domaines de recherche, de la physique du solide au développement d’aimants supraconducteurs de très hauts champs grâce aux matériaux innovant
Tensions en cosmologie et masse des neutrinos
La collaboration DESI vient de publier deux études, dont l’une menée par l’Irfu, portant sur la détermination de la masse des neutrinos. Ces études utilisent les données cosmologiques des grands relevés de galaxies et de quasars ainsi que du fond diffus cosmologique. Les résultats confirment que dans le cadre d’extensions au modèle cosmologique standard, la somme des masses des neutrinos reprend des valeurs positives en accord avec les limites posées par les expériences de physique des particules.
ATLAS met en évidence la désintégration du boson de Higgs en muons
Lors de la conférence EPS-HEP 2025, la collaboration ATLAS a présenté ses résultats sur la désintégration exceptionnellement rare du boson de Higgs en une paire de muons à l'aide des données collectées lors de la troisième phase (Run-3) d’exploitation du Grand collisionneur de hadrons (LHC), analyse dans laquelle l’Irfu joue un rôle central. Ce processus offre la meilleure occasion d'étudier l'interaction du boson de Higgs avec les fermions de deuxième génération et contribue à faire la lumière sur l'origine de la masse. Il permet de mieux comprendre dans quelle mesure le comportement du boson de Higgs correspond au modèle standard.
Hyper-Kamiokande : une nouvelle expérience pour percer le secret de la prédominance de la matière dans l'Univers
Le Big Bang a créé des quantités égales de matière et d'antimatière. Alors, pourquoi y a-t-il beaucoup plus de matière que d'antimatière dans l'Univers ? L'Irfu participe à la préparation de d'Hyper-Kamiokande, une expérience d’oscillations de neutrinos produits par accelerateur, qui pourrait éclaircir ce mystère.
Temps fort à Venise pour la Stratégie Européenne en Physique des Particules
La stratégie européenne en physique des particules (ESPP), mandatée par le Conseil du CERN, a lieu tous les 6 ans en moyenne et permet de définir l'avenir à long terme de la discipline. Elle est élaborée à partir d'une large consultation de la communauté en physique des particules. La mise à jour de l'ESPP 2026 a pour but d'identifier le prochain projet phare du CERN qui succédera au LHC/HL-LHC.
La mise à jour de l'ESPP nécessite des mois de travail de la part de la communauté scientifique et des instances spécifiques à savoir le groupe stratégique européen (ESG) et le groupe de préparation à la physique (PPG). Le résultat final de ce processus est un document présentant les études réalisées et les recommandations exprimées. Le traitement final de ce document est précédé d'un moment important de partage et de discussion : le Symposium ouvert de la communauté scientifique.
Assemblage en salle blanche avec un robot collaboratif : un atout majeur pour l'assemblage de cavités accélératrices du projet PIP-II
Depuis 2018, dans une stratégie d’innovation et d’amélioration continue, le Laboratoire d’intégration et de développement des cavités et des cryomodules de l'Irfu DACM/LIDC2 travaille sur l’intégration de robot collaboratif (cobot) pour des opérations d’assemblage de composants complexes en environnement salle blanche. En intégrant un cobot en assistance des opérateurs, les performances des cavités accélératrices sont atteintes ainsi qu'un gain de productivité. Cela a aussi apporté un confort aux opérateurs en diminuant les contraintes physiques pesant sur eux. Une étape importante a été franchie en avril 2025 avec le test réussi d’une cavité accélératrice supraconductrice assemblée au CEA et testée à Fermilab (USA). Cet excellent résultat, une première pour une cavité assemblée avec cobot au CEA, est une étape déterminante pour l’assemblage de composants complexes en environnement salle blanche à l’aide de robot collaboratif.